Les assureurs historiques sont-ils condamnés à être ringardisés par les GAFA et autres néo-assureurs ? Intervenants historiques en bout de chaîne en tant que payeurs, de plus en plus présents en amont pour faire de la prévention, ont-ils encore les moyens d’être aussi demain les « partenaires » que les consommateurs appellent de leurs vœux selon le modèle des 3P proposé par Capgemini ?
Mark Tluszcz de la société de venture capital Mangrove Capital, a tempéré récemment l’enthousiasme d’un autre secteur, celui des néo-banques. « Que nous aimions ou détestions notre banque, une chose est sûre : nous lui faisons fondamentalement confiance pour ne pas disparaître du jour au lendemain. Les fintechs n’ont pas encore réussi à gagner cette confiance ».
La preuve ? Dans la fintech, la France est en queue de peloton en Europe avec 32% des personnes interrogées utilisant les services financiers d’un autre fournisseur que leur banque (contre plus de 50% en Roumanie et en Pologne). Aux États-Unis, 5 fois plus d’américains sont prêts à partager leurs données de santé avec leur assureur plutôt qu’avec un des GAFA.
Or en santé encore plus qu’ailleurs, la confiance est essentielle. C’est en la diffusant dans un réseau d’applications et d’assurtechs partenaires dont ils seront le point central que les assureurs peuvent réussir leur transformation numérique. Écosystèmes, API, Open Insuring, voilà les pistes pour reprendre la main et cocher le troisième « P » : devenir un « Partenaire » impliqué dans la vie quotidienne de leurs clients.
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